Festival : des chiffres, rien que des chiffres !

Le Festival d’Avignon plie, et voilà que nous pouvons d’ores et déjà en dresser le bilan économique. Un bilan plutôt flatteur : 122 000 billets étaient à la vente cette année, pour une quarantaine de spectacles. 116 000 places vendues effectivement, un taux de remplissage de 95 % ! C’est en soi, assez impressionnant, surtout lorsque l’on connaît le contenu de la programmation, plutôt pointu, très visuel cette année, avec beaucoup de danse et de performance, et surtout, peu de théâtre à texte, et quasi pas de répertoire.

Ce qui prouve que lorsque la programmation est audacieuse, que ses contenus sont de qualité, le public du festival suit, et en plébiscite les « must ». Des festivaliers, d’ailleurs, venus d’à peu près de partout, des régions comme du monde entier : près de 10 % d’entre eux en provenance de l’étranger, dont beaucoup d’anglophones, mais aussi des hispanophones, des Italiens, des Japonais… Le Festival d’Avignon draine une population curieuse, internationale, et très au fait de la création contemporaine.

10,5 millions d’euros, c’est le budget du Festival 2010. 6,5 millions de subventions publiques, soit un peu plus de 60% de ce budget, qui proviennent de nos impôts. Ce qui, en soi est une performance, les 40% restants venant directement de la billetterie et des partenaires privés ! Ces financements publics, L’état en abonde 55%, la Ville d’Avignon 25%, le reste se partage entre l’Europe, la Région et le Département. A noter que ces 10,5 millions de budget sont à mettre en regard aux 23 millions estimés que le festival génère dans la ville qui l’accueille. Pas mal, non ?

La ville qui abonde à hauteur de 2,7 millions d’euros a de quoi être satisfaite, surtout si on les rapporte aux 4 millions d’euros qu’elle compte engloutir dans un nouveau stade, pour le bénéfice du club de foot, passé par miracle en 1ère division, où il ne le restera certainement pas très longtemps ! A signaler que ce même club coûte tout de même un bras à la ville, pour un « rayonnement » national hypothétique… Et oui, la Culture, ça rapporte aussi, les commerçants qui se goinfrent pendant le Festival, réalisant jusqu’à 70% de leur chiffre d’annuel pendant cette période, ne vous diront pas le contraire…

A propos de chiffres, ceux, bien réels, que nous venons de citer, sont également facilement vérifiables. Au contraire de ceux, totalement fantaisistes, « estimés » par le Off (on se demande bien d’ailleurs comment, aucune enquête directe n’étant adressée aux théâtres, qui seuls les connaissent). Quand AFC se gargarise de ces « entrées-spectateurs » qui atteignent, selon eux, sans preuves, des sommets inégalés, on ne peut que sourire devant tant de mauvaise foi et de ridicule… La manipulation des chiffres étant un vieux truc qui a fait ses preuves, simplement destiné ici à servir une communication du Off exponentielle, qui, elle, doit vraiment atteindre des sommets en matière de dépenses… A l’entier et seul bénéfice des « organisateurs » égomaniaques d’AF&C.

E. Z. ce 27 juillet

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