VILLENEUVE-EN-SCENE : Un On/Off engagé, d’après Remi De Vos
VU : ON/OFF / ms Joachim Sanger / d’après des textes de Rémi De Vos / Villeneuve-en-scène – 20h45
L’AGIT (association pour un groupement d’interventions théâtrales) propose au travers de cette mise en scène de Joachim Sanger une satire sociale sur le monde du travail et de la deshumanisation qui en découle.
Cette association a installé son chapiteau dans le cadre bucolique et festif de Villeneuve-en-scène, dit la «Pinède», et dés l’arrivée, tout au long du parcours qui mène au lieu du spectacle, l’on perçoit l’ambiance agréable du théâtre itinérant.
Sous le chapiteau de l’Agit, un univers de Lego, cubique et de couleurs criardes, telle est la scéno épurée de ce monde du travail proposée par Joachim Sanger… Les costumes sont gris et les mines tristes et soucieuses. Tout est question ici du poids qu’exerce sur nous un système que nous ne maitrisons plus, et dans lequel les personnages interprétés ne se retrouvent plus.
De par l’écriture et le sujet, le metteur en scène a pris l’option de présenter sa pièce sous la forme de saynettes, mais cette option assumée manque de «liant» et nous touchons-là aux limites du genre… Cela dit, le propos drôle et grinçant fonctionne plutôt bien, grâce au bon texte de Rémi De Vos. L’absurde des situations, la petitesse de certaines réactions, font souvent rire jaune, tant cela évoque notre propre fonctionnement… Quant aux personnages, bien campés, servis par une distribution harmonieuse, ils s’en donnent à cœur joie. Un théâtre engagé, qui pourrait aller bien plus loin encore dans l’absurde et la folie… Nul doute que cette troupe en a les capacités.
Pierre Salles
* A noter que le planning d’un comédien ayant évolué, les dates indiquées sur le programme du Off ne sont pas correctes : Les représentations courent jusqu’au 27 juillet (et non jusqu’au 23).
Shakespeare aussi qui trouverait dans le monde du travail, celui de l’économie, matière à parler du pouvoir, comme jadis à l’époque des princes, et bien d’autres auteurs également: c’est un sujet théâtral inépuisable à une époque où le travail et l’économie ont pris une telle place dans la société. Michel Vinaver l’avait bien compris, lui.
bien bien , le théâtre devrait être aussi un outil pour dénoncer les absurdités et autres horreurs comportementales engendrées par un « nouveau monde » Kafka serait là il se régalerait de nos temps modernes !