« LES DERNIERS JOURS D’UN CONDAMNE », WILLIAM MESGUICH INCARNE AVEC SOLIDITE

LEBRUITDUOFF.COM – 15 juillet 2018.

AVIGNON OFF. « Les derniers jours d’un condamné » – Théâtre de la Condition des Soies – Mise en scène : François Bourcier – Avec William Mesguich. – Du 6 au 29 juillet – Relâche : 16 juillet.

Un condamné se parle à lui même. Enfermé dans sa cellule.
D’une fenêtre faiblement éclairée lui parvient des bruits. D’entrée, la tension psychique est palpable, dicible: « voilà cinq semaines que j’habite avec cette pensée, toujours seul avec elle, toujours glacé de sa présence, toujours courbé sous son poids ».

Avant, il était libre. Avant il espérait une sentence plus clemente. Avant, avant…Maintenant il n’a qu’un seule certitude : condamné à mort. Cet homme, qu’a t’il fait ? On sait qu’il est coupable…de quoi…pour mériter la mort!! Peut-on infliger à un homme une telle souffrance !

William Mesguich incarne ce personnage fictif, ce condamné à mort dont on ne sait quel est son crime. Torturé par l’angoisse de la sentence et de l’attente, chaque exécution, qu’il entend de son cachot, le foudroie de terreur, lui enlève chaque fois un peu du mince espoir qui lui reste, pour se sentir vivant…être…respirer.

Que lui reste t’il ? Les premiers temps on le traitait bien : « avec une douceur qui m’était horrible« .  » Puisque j’ai le moyen d’écrire, pourquoi ne le ferais-je pas ?« . Maintenant, il sait. Il pense à sa fille Marie…sa douceur. Réminiscences qui lui laissent espérer un sursis…une grâce ?

La tension physique et psychique tords le corps, le ratatine toujours un peu plus. La puissance des mots, l’évocation de cette sentence de mort, inéluctable, se fraie un chemin dans l’esprit et le corps du comédien. Meurtri, épuisé, il n’essaie même pas de dire la violence de la situation où il se trouve. Le corps, ses pensées en sont comme anesthésiés. Il ira à l’échafaud.

L’incarnation du personnage s’étaie au cours du spectacle. Performance d’acteur…assurément.

William Mesguich, comédien polyvalent, talentueux. A travaillé avec les plus grands : Antoine Vitez, Roger Planchon, Daniel Mesguich, Serge Barbuscia…et tant d’autres. Théâtre, cinéma. De sa jeune carrière, son parcours est déjà bien rempli.

J’y vais.

André Michel Pouly

En France, c’est sous le septennat de Mitterand qu’a eu lieu l’abolition de la peine de mort. R. Badinter en écrira l’article de loi.

* D’après l’œuvre de Victor Hugo. Adaptation de David Lesné. Plaidoyer politique pour l’abolition de la peine de mort. Publié en 1829.

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