La Casa de la Fuerza / Angèlica Liddell
. Angèlica Liddell est une véritable déglinguée, dont le travail souvent extrême est très proche de « l’art contemporain » et de ses performeurs qui ont fait l’histoire. L’artiste Madrilène se situe en effet au confluent des disciplines, et son art, toujours borderline, se nourrit d’une multitude d’expériences audacieuses : En 1993, elle fonde sa compagnie « Atrabilis« , soit les humeurs mélancoliques, telles qu’on les définissait au 17e siècle. Tout un programme ! Ses oeuvres, à la croisée du théâtre, de la performance et du body-art sont toujours extrêmement « politisées », c’est à dire en connection directe avec les grands sujets sociétaux : immigrés clandestins de Gibraltar, guerre de Bosnie, et ici, dans Casa, femmes exploitées, prostituées, assassinées de Ciudad Suarez, ville-frontière du Mexique, Cité de tous les trafics, de toutes les maffias… Du côté de ceux et celles qui souffrent, toujours, Angèlica Liddel nous fait partager sa vision très noire d’un monde qui a perdu depuis longtemps le moindre sens de son humanité… A voir impérativement ses deux spectacles, Casa de la Fuerza donc, aux Carmes, du 10 au 13 juillet, à 21.30h. et El Ano de Ricardo (pardon, pas trouvé la tilde sur mon clavier), aux Pénitents Blancs du 17 au 19 juillet à 22h. Deux premières en France, que le Bruit du Off va courir aller voir…