Le scandale du « Mur » du Off
Une photo parle toujours mieux qu’un long discours. C’était à l’ouverture du Off, le 7 juillet à 19 h. Porte close !
Et oui, ce fameux mur, vous savez ? Dans le Village du Off, juste à droite derrière le Magic Mirror, censé accueillir la communication des compagnies. En fait un vrai foutoir, déjà peu visible puisque dissimulé à droite de l’entrée, où personne n’a l’idée d’aller voir. Une accumulation de flyers et de programmes, serrés comme des anchois dans leur boite, soit-disant classés par ordre alphabétique, ce qui n’améliore pas la recherche, encore moins la lisibilité. En fait, un prétexte pour AFC, qui ainsi, se donne bonne conscience, en disant : Mais regardez ce qu’on fait pour vous ! De quoi vous plaignez-vous ? Et circulez, il n’y a rien d’autre à voir…
Bref, ce Mur est un Mur de la honte, une vaste fumisterie qui en rend plus d’un furieux. Au sein d’un « Village » qui, hormis le fait de se faire de l’auto-promotion en organisant des débats mal fichus où il n’y a personne, n’a d’utilité que la communication d’AFC. Et surtout pas des compagnies, celles-ci étant accueillies comme des billes, que ce soit pour déposer leur com, ou pour les accréditations…
Les accrés, parlons-en. Non seulement, elles devraient être automatiques pour les compagnies, mais celles délivrées aux producteurs et à la presse relèvent du plus profond mépris. Nous connaîssons pour notre part nombre de producteurs et diffuseurs -importants, reconnus de toute la profession, mais ça, les incompétents qui font l’accueil ne peuvent pas le savoir-, qui se sont vu refuser la leur. Quant aux journalistes, combien renoncent devant l’humiliation qui consiste à aller quémander le fameux sésame, dans la file d’attente, puis subir les vérifications de la Police de Presse d’AFC…
Un accueil des professionnels intolérable, lorsqu’on sait que ce sont eux qui font marcher la marmite, dans laquelle se sert avidement AFC pour s’auto-proclamer « organisateurs » du Off. Tu parles… Quant au public, vu les retours que nous avons sur la façon dont il est reçu au « Village »… Mieux vaut ne pas s’étendre.
Un pur scandale que ce mépris ostentatoire d’une poignée d’individus odieux et suffisants, à l’égard de toute une profession qui les fait, peut-être pas vivre, car paraît-il « bénévoles », mais exister, simplement. Car sans AFC, qui connaîtrait Greg Germain ou Le Corff ? Certainement pas le public, leur « carrière » d’hommes de Théâtre s’étant arrêtée dans la cour de récré…
Ursula Bitter, ce 15 juillet
Petit calcul à propos du mur de la honte.
Il y a 19 présentoirs disponibles pour les compagnies. Par présentoir, il y a cinq étages et l’on peut mettre quatre tracts par étage, dans la mesure ou la largeur du tract est de dix centimètre (ce n’est pas toujours le cas).
Ce qui nous fait 380 places. Pour mille spectacles !
Bravo AFC, ça c’est du professionnalisme !