AVIGNON 2012 : LES ARTIFICIERS DU OFF
AVIGNON OFF 2012. BILLET : L’Humeur d’A. Héliot.
Ce titre en petit clin-d’oeil amical à Vaucluse-matin, qui hier 15 juillet, sous-titraient ainsi par erreur un papier avec photo de groupe réunissant Caubère, Gelas, Mühl et Patrick Menucci : « Les nouveaux artificiers du 14 juillet » !
En fait, à la réflexion, cette confusion de légendage est plutôt juste et bienvenue ! Car enfin, n’est-il pas vrai qu’en bons artificiers, les Gérard Gelas, Frédéric Mühl (dont c’était le « pot marseillais » autour de son nouveau spectacle avec les Carboni), et Philippe Caubère (qui entre parenthèses propose un « Marseho » formidable aux Carmes), dynamitent régulièrement et consciencieusement l’incurie généralisée de la « direction » du Off à la tête de laquelle l’inénarrable Greg Germain officie (mal) ?
Belle bévue, donc, en un lapsus salvateur !
Les vrais dynamiteurs du Off, en réalité, ne sont-ils pas bien malheureusement cette équipe dirigeante d’AF&C qui, avec une certaine constance et une obstination toute autiste, continue laborieusement de nous infliger le spectacle de son incompétence (ça, ça n’est pas très grave, on le sait tous et c’est bien intégré) et de son âpreté au pouvoir (c’est beaucoup plus grave), abandonnant ce Off à vau-l’eau dans un marécage nauséeux qui asphyxie le Off, et finira purement et simplement par le tuer…
Mauvaises graines du Off, ces « spectacles » redoutablement nuls et d’une vulgarité sans limite du Paris, du Capitole ou du Palace, pour ne citer que les pires, que M. Germain et sa tribu ne daignent contrôler, sous le fallacieux prétexte d’une liberté absolue (de nuire au Théâtre, en vrai) et d’une volonté de non-programmation affichée en étendard…
Mauvais sort fait au Off que de laisser ainsi certaines salles comme l’Espace Roseau, Alya, le Collège de la Salle, des Remparts et d’autres qu’il serait fastidieux de citer, vulgaires vendeurs de créneaux, exploiter sans honte les compagnies et accueillir le public dans des conditions déplorables…
Mauvais coups portés au Off que de laisser proliférer ainsi la lie du théâtre privé parisien, qui avec leurs gros moyens et leurs pauvres idées, parasitent tout le festival Off au nom du « marché »…
Mauvaise direction qu’une direction qui se refuse à diriger, mais se sert bien évidemment de sa position pour légitimer sa pitoyable conception du Théâtre et placer ses billes, sans vergogne ni pudeur.
Armand Héliot
Visuel : L’équipe d’AF&C, photo DR.
Merci merci Armelle ; oui rentrée de deux jours en Avignon ; je me pose des questions.. pourquoi Avignon me rend-il physiquement malade : avidité financière, misère artistique, indigence de la formation en particulier celle des metteurs et metteuses en scène, stakanovisme des équipes qui pensent encore qu’il faut « faire comme si » et s’y montrer à tout pris et à n’importe quel prix : manque de courage individuel des artistes pour faire entendre une autre voix différente, pompe à aspirer (au noir pour bcp de location d’appartements par ex. un argent péniblement amassé) jusqu’à quand alllons nous, artistes, organiser notre manque de courage… j’aimerais vous répondre un peu plus longuement… je me pose des questions. Et toujours cet amour incroyable des spectateurs pour le spectacle vivant. Jusqu’à quand ? Jean Vilar écrit dans « de la tradition théâtrale » paru en poche -et ce n’était pas une boutade de sa part- : « le public aime tout, même les bons spectacles ». ce livre devrait être offert par le off à chaque troupe qui s’inscrit… à cahque marchand de salle.