ON OUVRE !
LEBRUITDUOFF.COM – 1er juillet 2017.
Bonjour à tous !
Bonjour à tous, chers fidèles lecteurs du BDO depuis 2010, et bienvenue dans cette 8e saison de votre quotidien du OFF, critique et indépendant !
Ce OFF 2017 ouvrira le 7 juillet, avec comme à son habitude, un menu toujours plus pléthorique, même si pas nécessairement roboratif. Cette année, quelque 1500 spectacles attendront leur public, et comme d’habitude, le meilleur côtoiera le pire, l’incongru le délicieux, l’ignoble l’inintéressant… Bref, un OFF à son image, brouillon et épuisant, sans forcément l’indiscipline et l’innovation qui devraient le caractériser.
Certes, cette année encore, l’équipe coordinatrice a changé ainsi que son président. Cela n’augure pas obligatoirement, loin de là, une refonte ou même une redirection de son positionnement. Nous sommes bien placés pour savoir que le OFF sait à merveille perpétuer les mêmes mauvaises manières, les mêmes erreurs, les mêmes boursouflures depuis de trop nombreuses années, et le changement de président à notre avis n’y changera rien. Le OFF est ainsi fait qu’il ne cherche pas à se transformer, que son équipe dirigeante a toujours collé sa mauvaise « philosophie » à celle de ses prédécesseurs. Depuis toujours, le OFF revendique l’indigence haut et fort de 95 % de ses propositions au nom d’une sacro-sainte « liberté » qu’il porte en étendard comme une muleta obscène. Du coup, au nom de cette fameuse « liberté » revendiquée de tout accepter, y compris le n’importe quoi, le OFF se boursoufle d’année en année, accueillant sans ciller le pire des productions commerciales parisiennes, la boue et la sanie.
Heureusement, une poignée de salles font un véritable travail de programmation, parfois même de co-production, et permettent à de pures pépites d’émerger. Ce sont ces théâtres-là, bien souvent des scènes avignonnaises permanentes d’ailleurs -mais pas que-, qui élèvent ce OFF et le sauvent chaque saison de la catastrophe totale et de son obsolescence artistique programmée. Ces théâtres -on les compte sur à peine plus que les 10 doigts des deux mains- font leur travail, évacuant sans relâche l’idiot et le vulgaire, le vain et l’inutile au profit d’un théâtre fier et entier, d’un théâtre qui réagit, réfléchit et aime le théâtre.
Ce sont ces maisons-là, ces lieux-là, certains mythiques, qui sauvent l’honneur du OFF -si tant est qu’il lui en reste encore- honorent la profession et la création tout entière. Remercions-les de ce long et pugnace et désespérant combat contre la médiocrité et la vulgarité, au profit d’une vision altière et puissante de leur Art, sans concession ni compromission.
Nous ne terminerons pas cet édito sans rendre hommage à trois grandes figures de la profession, hélas disparues en ce début d’année : Vincent Cambier, l’intrépide ami et confrère du site Les Trois Coups, engagé jusqu’au bout dans une certaine idée du théâtre qu’il portait au pinacle. Jacques Dau, homme merveilleux et acteur formidable, celui qui aux côtés de l’ami Catella avait joué ce superbe « Sacco et Vanzetti » ici au OFF, plusieurs années de suite. Et bien sûr, tout juste disparu, Stéphane Marteel, le « boss » charismatique du Théâtre La Luna, véritable place forte du OFF d’Avignon depuis de si nombreuses éditions. Grâces leur soient rendues pour cet amour intransigeant du Théâtre qu’ils savaient si bien faire partager. Nous ne les oublierons pas, le OFF d’Avignon portera pour toujours la brûlure indélébile de leur bel engagement, au service de l’art, au service de l’homme. Que les anges du théâtre les accompagnent à jamais.
Bienvenue au OFF 2017,
Qu’il vous soit beau et festif !
La rédaction.
Vincent Cambier – Photo Philippe Hanula
Puissiez-vous faire encore beaucoup de bruits cette année afin d’être entendus par le plus grand nombre !
Pas de souci, on y veillera !
Bonjour à vous,
Je me réjouis déjà de vous lire pour éclairer mes choix dans ce terrible foisonnement.
Cordialement,
Brigitte
Merci ! Bon festival à vous !