AVIGNON OFF : « Vagabond’âges » au théâtre de l’Etincelle
LE BRUIT DU OFF 13 juillet
AVIGNON OFF : « Vagabond’âges » de Rémy Boiron jusqu’au 27 juillet au théâtre de l’Étincelle à 11h45.
Depuis 1999 Rémy Boiron vient régulièrement dans le Off et à chaque fois à guichets fermés. Ce conteur / faiseur de personnages haut en couleur aime à faire se rencontrer sur un plateau des personnages un peu paumés, souvent un peu philosophes et un peu porté sur la bouteille.
Un tabouret, un tableau en point de croix et quelques instruments. C’est tout l’habillage dont ont besoin Sébastien Le Borgne et Rémy Boiron pour mettre en place leur Vagabond’âges. L’homme excelle dans cette poésie rétro et chantante pour nous raconter avec douceur le passage d’un monde à l’autre : « La musique adoucie les mœurs et les vivants ». Le public y va de son mouchoir ou opine du chef quand il se retrouve dans ces histoires de petites vieilles où le détail compte bien plus que la grande Histoire.
Si le spectacle, qui vient d’être créé, a encore besoin d’être un peu rôdé, si « Âmes à Grammes » (grand succès en salle et en librairie) avait une dramaturgie bien plus construite, si « Quelqu’un qui vous ressemble » contait en une seule histoire autant de tranches de vies, « Vagabond’âges » reste un spectacle à découvrir pour y goûter le plaisir et l’émotion d’un Rémy Boiron à fleur de peau qui fait vivre les histoires de ces vieux aussi malicieux que des enfants, aussi inconscients que des amoureux, aussi forts que des légionnaires.
Bruno Paternot
Ce commentaire se souhaite droit de réponse… puisque l’article parle de moi : je suis Rémy Boiron.
Je souhaite apporter quelques rectificatifs à ce sympathique article :
1. « Des personnages… un peu portés sur la bouteille ».
En six spectacles représentés à Avignon depuis 15 ans, et une cinquantaine de personnages illustrés, seuls deux de ceux-ci (Helmut et Mauricette) apprécient un peu les vapeurs d’éthyle.
Deux sur cinquante, c’est aussi quatre pour cent, soit – à ma connaissance – un chiffre inférieur à la moyenne nationale…
C’est donc me faire une réputation déplacée et erronée.
Le rédacteur de l’article était-il à jeun?
2. « Ames à grammes, grand succès… en librairie ».
… je l’apprends. Le texte, publié à compte d’auteur était et est introuvable en librairie. Ou alors, il faut me donner le nom de l’éditeur et que nous ayons quelques explications:)
Enfin, et pour l’anecdote « Avait une dramaturgie bien plus construite »
Le principe du vagabondage est – à ma connaissance – … de vagabonder, c’est à dire d’offrir une trame en apparence déstructurée et fragile.
Je suis heureux de constater que le rédacteur s’y soit laissé prendre et invite à y goûter.
Et en fin du fin…
je trouverais intéressant, voire peut-être pertinent que les responsable de ce site consultent les personnes concernées par les publications, avant de les lancer sur la toile.
Liberté et vérité ne sont pas forcément des mots antagonistes…
ou pas encore.
Vive la vie
Rémy Boiron
Cher Rémy,
C’est une critique de spectacle, donc il n’y a pas lieu de consulter quiconque avant de chroniquer. C’est forcément subjectif, ce n’est ni un entretien ni une information, c’est un compte rendu : Le chroniqueur est libre d’en dire ce qu’il pense. D’autant qu’il a visiblement aimé votre spectacle… je ne comprends pas très bien le sens de votre missive…