AVIGNON OFF : « LES ENFANTS DU PARADIS » AU THEATRE DES CARMES
LE BRUIT DU OFF / 21 JUILLET
AVIGNON OFF : « Les enfants du paradis », au théâtre des Carmes jusqu’au 27 juillet à 20h.
Installez-vous, bien confortablement, et laissez-vous transportez : ce que vous vous apprêtez à vivre est bien au-delà de ce que vous pouvez imaginer. Surtout, laissez de côté les images de la réalisation de Marcel Carné, néanmoins superbes, des « Enfants du paradis ».
Nous retrouvons, bien entendu, les amours contrariés de Garance, femme libre et audacieuse et de Baptiste qu’elle intimide et qui n’ose lui déclarer sa flamme. Mais aussi ceux de Nathalie, la fille du directeur du théâtre « Le Funambule », qui aime Baptiste avec qui elle aura un enfant et Frédérick Lemaître, un jeune acteur prometteur jouant Othello à guichet fermé, qui entamera une liaison avec Garance, tandis que cette dernière aime aussi Baptiste en secret…
Dans cette adaptation, la poésie et le génie de Jacques Prévert, sont au rendez-vous, mais ce n’est pas tout loin de là ! Philippe Honoré réussit le pari, plus qu’audacieux, de créer des dialogues à la fois savoureux et incisifs, faisant résonner en nous ces répliques cultes, sublimées par une mise en scène de Philippe Person d’une immense précision.
Nous sommes, nous spectateurs, en pleine lumière faisant face aux quatre comédiens (Yannis Bougeard, Florence Le Core-Person, Philippe Person et Sylvie Van Cleven) donnant tous ensemble leur vision de la pièce. Enfin, c’est du moins ce que l’on nous donne à croire.
Puis subitement, tout commence réellement et la magie est en route. Chaque millimètre de scène est une nouvelle découverte, un nouveau lieu : dans un coin, une chambre, dans l’autre une rue… C’est d’ailleurs dans cette dernière que va naitre cette histoire d’amour entre Garance et Baptiste.
L’interprétation est à l’image de la mise en scène : précise, très précise ! Tout comme la création lumière jouant sur un parti-pris « ombres et lumières ». C’est rythmé, drôle, sensible ; l’énergie est débordante et savamment orchestrée par une musique moderne et pour le moins éclectique allant de Montant à Nirvana en passant pas Gainsbourg ou Roussos…
Une pièce intense, qui rend joyeux, jouant sur l’ambigüité des sentiments, sur cette réelle envie de liberté, d’insouciance de la jeunesse, d’espoir, et d’Amour, bien évidemment.
Émilie Touat.
Photo : @ Christophe Gsell
Un moment vraiment agréable ! Ambiance de théâtre comme l’aurait aimé Prévert !
Et bravo au comédien qui passe du rôle du tendre Baptiste au froid Lacenaire ! Une pièce rythmée , des comédiens talentueux et les mots de Prévert !
Magnifique, Les Chatouilles, au chêne noir. Comédienne parfaite et vraie danseuse, spectacle bouleversant. Vous n’avez rien vu aux Doms ? Il s’y donne un très bon spectacle :Silence.