« GRISELIDIS », CORALY ZAHONERO, PETIT LOUVRE

griselidis

LEBRUITDUOFF – 18 juillet 2016

Grisélidis – d’après Grisélidis Réal – De et avec Coraly Zahonero de la Comédie-Française au Théâtre du Petit Louvre à 18h15 du 8 au 30 juillet – Relâches les 14, 21 et 28 juillet 2016.

« Grisélidis » est avant tout un hymne à la liberté. Née dans les années 30 à Lausanne, Grisélidis Réal devient, d’abord par nécessité puis par choix, prostituée et très rapidement militante, menant une lutte ouverte et acharnée afin de faire reconnaître les droits de ces femmes à vivre de ce métier. Farouchement attachée aux libertés individuelles et au droit à jouir de son propre corps, elle devient, dans les années 70, une des meneuses de la « Révolution des prostituées » durant laquelle ces femmes réclamèrent simplement la reconnaissance de leurs droits.

Coraly Zahonero, sociétaire de la Comédie-Française, prête sa voix et son corps à Grisélidis et nous offre une parole de liberté et un cri de vérité souvent crue. Grisélidis nous parle d’elle mais aussi de ses clients qu’elle considère parfois presque comme des patients à qui elle apporterait son amour quasi humaniste ou son soutien contre seulement de l’argent. Elle nous parle aussi de la vie et de tous ses faux-semblants qu’elle exècre. Elle veut avant tout jouir de son corps, être seule maitresse de sa vie, mais devient très vite aussi la porte-parole de toutes les sans-voix, de toutes ces femmes reléguées de force dans l’ombre d’une société refusant de les voir et de les nommer.

La comédienne est troublante de vérité, l’incarnation est réelle et son jeu est subtil. Tout n’est que nuances, comme si Coraly Zahonero avait voulu nous peindre la vie de Grisélidis et de ses combats comme elle-même pouvait peindre ses tableaux. Sur scène, un décor simple et peu de déplacements arrivent à porter le spectateur et à le faire entrer dans l’univers de cette femme particulière qui nous paraît de plus en plus proche au fil du spectacle. Les deux musiciennes, Hélène Arntzen au saxophone et Floriane Bonanni au violon, accompagnent la comédienne et rythment sa vie, ses colères, et ses certitudes dans une pièce tout à la fois intimiste et universelle qui ne laisse personne indifférent et qui nous porte à plus d’humanité.

Pierre Salles

Autour du spectacle :
– Exposition des dessins de Grisélidis Réal :
Maison Ripert – 28, rue Bonneterie – 84000 Avignon
– Les intrépides : Mardi 19 juillet 11h30 à 13h : conservatoire d’Avignon, amphithéâtre Mozart extrait de 10 mn du spectacle, avec Coraly Zahonero

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