« LE SONGE D’UNE FEMME DE MENAGE » : ÊTRE OU NE PAS ÊTRE
LEBRUITDUOFF.COM – 8 juillet 2018
AVIGNON OFF 2018 : « Le songe d’une femme de ménage (suite) » d’Aurélie Imbert, un nouvel hommage à Shakespeare interprété par l’auteur avec Marie-Line Rossetti et jean-Baptiste Alfonsi, mis en scène par Aurélie Imbert et Ivan Romeuf au Théâtre Transversal jusqu’au 29 juillet à 19h30, relâche les 11, 18 et 25 juillet.
Jeune comédienne issue du Conservatoire de Marseille et artiste multiforme capable d’écrire et jouer dans plusieurs langues, Aurélie Imbert nous fait à nouveau l’offrande avec son talent aux multiples facettes, d’un « medley » de différentes oeuvres de William Shakespeare qu’elle distille pour servir son récit et apporter aux oeuvres du maître une poésie nouvelle, en s’inspirant également d’Antonin Artaud (Le théâtre et son double) et du Médée de Corneille… Tout un programme !
Aurélie a la beauté d’une sauvageonne, elle joue, chante, danse, virevolte, s’esclaffe de rire, interpelle le spectateur, le regarde les yeux dans les yeux d’où jaillit tour à tour la flamme de la colère, celle de l’amour, de la compassion et de cette révolte qu’elle porte en elle comme la nuée porte l’orage.
Son jeu de comédienne est époustouflant, il tient de la performance digne de l’Actors Studio.
Toujours dans la blouse d’une « technicienne de surface » polonaise, employée dans un théâtre où ont lieu les répétitions de « La nuit des Rois », aussi insondable que les figures shakespeariennes qui la transcendent dans son rêve étoilé, Thelma va se perdre dans un jeu d’illusions théâtrales en enchaînant les costumes et jouant divers personnages, jusqu’à proclamer : « Je me suis endormie, j’ai cru que j’étais femme de ménage ».
Sur une mise en scène sobre et efficace, également bien servie par Marie-Line Rossetti et Jean-Baptiste Alfonsi qui lui donnent la réplique, la frontière entre fiction et réalité se brouille peu à peu dans cette magie du théâtre où la femme de ménage reprendra in fine à son compte la célèbre phrase d’Hamlet : To be or not to be ».
Il ne faut pas manquer ce songe d’été avignonnais.
André Baudin.
nous étions 12 dans la salle ce dimanche 15 juillet… 2 sont partis au bout de 10 mn et les 10 autres sont restés jusqu’au bout (par respect pour les comédiens ?) bref 6 années consécutives et nous venons de voir le spectacle le plus mauvais… rien a dire et malgré les tentatives de l’actrice nous nous sommes aperçus qu’une heure de spectacle pouvait etre très longue.. desolé pour les acteurs/trices mais,sur une idée pour potentiellement originale, il n’y a strictement rien a retirer de cette piece…
tout à fait d’accord avec vous. Par ailleurs on nous annonçait un spectacle de 1H40 avec 3 acteurs (sur le programme du OFF) et nous avons eu 55 mn seulement (heureusement !) avec une seule actrice. Nous n’avons même pas été averties de ce changement de programme…. C’était nul et je regrette infiniment d’avoir fait déplacer 2 amies spécialement pour ce spectacle suite aux recommandations du « bruit du off ». Spectacle vu le lundi 23 juillet.
Cecile dit :
22 juillet 2017 à 12:38
Comment Shakespeare peut nous toucher aujourd’hui, comment le travail d’acteur attrape le spectateur – un moment touchant et intelligent, une perle dans le off