« LYSISTRATA ». REVISION : FAITES L’AMOUR, PAS LA GUERRE…
LEBRUITDUOFF.COM – 10 juillet 2018
AVIGNON OFF 2018: LYSISTRATA – Théâtre l’Atelier 44 – Compagnie la Strada – Du 5 au 29 juillet, à 20h45 – Relâches les 10, 17, 24 juillet
Lysistrata, femme révoltée, héroïne du maître de la comédie de la Grèce antique va inventer un stratagème pacifique pour faire cesser la violence endémique des conflits armés par « la grève du sexe ».
Lysistrata, impatiente, attend. C’est le seul moment de quiétude avant que la scène ne soit envahie par les acteurs dont l’énergie, à revendre, débordera, jusqu’à faire participer le public. Le message d’Aristophane est bien présent, lisible parmi les dialogues réactualisés, en prise avec notre société actuelle gangrenée par ces affaires de violences sexuelles faites aux femmes, mais pas que…
La grève du sexe va révéler des situations cocasses, ambiguës…en fait rendre les hommes un peu « foutraques ». Les femmes seront elles-mêmes un peu désarçonnées.
Si le texte politique d’Aristophane vise à apaiser la relation homme/femme et reconnaître leur rôle éminent dans la construction d’un monde moins guerrier, pour profiter des plaisirs de la vie, a t’il réussi ?
Olivier Courbet signe une mise en scène burlesque, tonique, joyeuse. Les comédiens, Agnès Brossais, Eléonore Haentjens, Lula Paris, Felicien Courbet, Léonard Courbet, Aylal Saint-Cloment : leur point commun, une vitalité communicative.
André Michel Pouly.
Leymah Gbowee reçoit en 2011 le prix Nobel de la paix. Au Liberia, elle avait milité pour la fin de la guerre civile, sans succès. Elle prône la « grève des jambes croisées », avec succès. Le résultat permettra la relance des négociations entre parties ennemies.
Lysistrata est une formidable pièce émancipatrice datant de l’Antiquité. Il ne faut pas oublier son côté satire : car à la fin… les femmes rendent le pouvoir aux hommes.