« DEEP ARE THE WOODS », UNE EXPERIENCE IMMERSIVE

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LEBRUITDUOFF.COM – 14 juillet 2019

AVIGNON OFF 19. « Deep are the woods » – de Eric Arnal- Burtschy – du 4 au 19 juillet à l’Ardenome, ancien Grenier à sel.

Lorsque tu passes devant le 2 rue des Remparts tu es tout de suite attirée par une entrée vaste et fraîche, qui appelle qu’on la franchisse immédiatement, là tu es débarrassée de ton vélo, de ton sac et de tes chaussures,et on te dit : « le personnage principal c’est la lumière, commencez par vous allonger le reste suivra« .

Tu entres dans une salle noire dont tu ne peux mesurer la taille et obéissante tu t’allonges puisque tu es fatiguée. Mais jamais tu ne t’endormiras comme tu le crains. Non. Tu vas rencontrer quelque chose, ou quelqu’un c’est selon.

Du fond de la salle un faisceau de lumière marque à tes pieds quelques points, terminaison de filaments lumineux qui traversent l’espace comme dans du beurre, puis ces filaments s’animent et te passent au travers du corps, doucement comme une caresse, c’est extrêmement sensuel. Le filament s’aplatit se réunifie et forme un couvercle à mi-hauteur sur toute la surface de la salle. De ta main tu crèves le plafond. Tu ne peux résister.

Pendant 40 minutes tu va coexister avec ce faisceau mobile dans cette pièce noire remplie d’une légère fumée pour que la lumière ait autre chose que toi à manger.

Un faisceau, un monstre marin, une étoile de mer aux jambes gigantesques, qui te piétinent t’enveloppent, et s’écrasent sur le mur du fond. Parfois elles forment un tube dans lequel tu te glisses, certains dansent, certains ont la chair de poule tant la lumière les as caressés, certains pleurent, ils ne ressentent rien mais les larmes coulent de leurs yeux.

Chacun développe une expérimentation différente plus ou moins forte en fonction de son imaginaire, sa sensibilité, parfois son état mental. Un groupe d’ enfants psychotiques ont beaucoup dansé l’autre jour, me dit Eric Arnal Burtschy, le jeune homme roux belge et barbu qui est l’auteur de cette performance, et d’autres sortent de là en ayant l’impression d’avoir vécu une expérience de mort imminente ou de s’être enfoncés comme le petit chaperon rouge, très profondément dans la forêt de deep are the woods.

Une expérience régéneratrice et rafraichissante à mi-chemin entre la découverte et l’introspection.

Claire Denieul

Photo Bara Srpkova

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