« HERCULE A LA PLAGE », UN FABRICE MELQUIOT TOUT EN FINESSE ET SENSIBILITE
LEBRUITDUOFF.COM – 20 juillet 2019
AVIGNON OFF 19. « Hercule à la plage » de Fabrice Melquiot, mise en scène Mariama Sylla au 11 Gilgamesh Belleville du 5 au 26 juillet 2019 – 10h10- durée : 1h10
Fabrice Melquiot est par excellence un auteur jeune public, à l’écriture fine et poétique. Directeur du théâtre AmStramGram de Genève il collabore depuis plusieurs années avec Mariama Sylla. Cette dernière a souhaité mettre en scène « Hercule à la plage » et c’est une merveilleuse réussite.
La salle est plongée dans l’obscurité et différents fond sonores se télescopent dont les cris d’enfant dans une cour d’école. Des vois résonnent. Celles de Melvil, Charles et Angelo auxquelles va répondre celle d’India.Ils errent dans un labyrinthe avant de se retrouver. Quelle âge ont-ils ? 10, 15 ou 40 ans ? Où sont-il ? Dans une cour de ou sur une plage ? Amis depuis l’âge de 9 ans, peu de temps avant qu’India ne perde sa mère, ils se sont perdus de vu à l’âge de 15 ans, alors qu’India a déménagé. Leurs retrouvailles nous plongent dans lescouloirs de leur mémoire, dans les couloirs du temps, sans linéarité.
Ensemble ils en ont vécu des aventures. Elle était la fille la plus merveilleuse de l’école, ils en étaient amoureux. Alors, ne pouvant choisir et se souvenant des 12 travaux d’Hercule que sa mère lui racontait le soit, India va les mettre à l’épreuve.Elle, Superlative, va leur demander de se transformer en superhéros.
Avec « Hercule à la plage » Fabrice Melquiot, de sa belle écriture fine et poétique nous livre une fable et une réflexion sur la construction de la mémoire : ce que nous y mettons, les vérités et les mensonges, la part d’irrationnel et d’espoir que nous y incorporons. C’est aussi une histoire d’apprentissage de la séparation, du deuil, des mécanismes que l’on met en place pour supporter l’absence. C’est une histoire d’amitiés et de super-héros.
La mise en scène de Mariama Sylla adopte toute la finesse de l’écriture. Le quatuor de comédien.ne.s se glisse avec bonheur dans la peau de ces enfants, de ces adolescents, de ces adultes. Il y a entre eux une belle synergie, beaucoup d’énergie et de joie, une grande complémentarité et de la générosité. Le tout s’inscrit dans une très belle scénographie et mise en lumière.
Bref, un très gros coup de cœur pour ce spectacle accessible à partir de 9 ans.
Christine Eouzan
Très décevant ! Ecriture,mise en scène ,jeu.Et pourtant le sujet est intéressant .
Ras le bol des éloges mensongers ! Le théâtre devient marchandise qui se vend à coups de pub.
Pas chez nous en tout cas. On n’est pas « La Terrasse » : Je n’ai pas souvenance que le 11-Gilgamesh -ou la Cie dont vous parlez- nous ait acheté une pub. Ni rien d’autre… Vous devriez le savoir : le BDO est indépendant, et libre de penser ce qu’il veut quand il le veut des spectacles : vous n’avez pas aimé, c’est votre droit, nous oui, c’est le nôtre. Point. Ne soyez pas insultant ni tendancieux, laissant imaginer que la presse est « achetable » : en cela, vous rejoignez la cohorte des frontistes, des populistes de tout poil et autres gilets jaunes qui ont 2 de neuronnes. Ce n’est pas un compliment.