« USURE » DE BRAHIM BOUCHELAGHEM, POURTANT EN PLEINE FORME !

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lebruitduoff.com – 16 juillet 2021

AVIGNON OFF 2021. « USURE » – BRAHIM BOUCHELAGHEM – La Manufacture – du 06 au 15 juillet, relâche le 12.

Pourtant en pleine forme !

Avec le septuor « Usure », le chorégraphe implanté dans les Hauts de France, Brahim Bouchelaghem fait son grand retour à l’occasion du 55ème Festival OFF d’Avignon.

Après « Sillon » qui avait marqué par son énergie, quelques années plus tard, le chorégraphe tire une sorte de bilan de son parcours d’artiste, de chorégraphe et d’Homme avec une pièce millimétrée qui démontre, s’il en était besoin, qu’il n’a rien perdu de sa verve et surtout de sa capacité physique parce-que, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il faut avoir une forme olympique pour danser cette pièce faite d’ensembles et de soli qui mettent en valeur tous les danseurs de cette compagnie, qui méritent le succès que leur a réservé le public de la Manufacture d’Avignon.

Fouad Atzouza, Link Berthomieux, Ismaera, Chinatsu Kosakatani, Nordine Hellali, Sacha Vangrevelynghe et Brahim Bouchelaghem sont tous sur scène dès le début du spectacle, placés devant un mur rocheux qui est au centre du plateau, au lointain. Le chorégraphe figure ainsi tout au long de la pièce le temps qui passe et cette usure qui sera le sujet qu’il déclinera.

La pièce commence dans la pleine ombre et les corps de la danseuse Chinatsu Kosakatani et des cinq danseurs sont face à face pendant que le sixième exécute un solo virtuose, tel un chat sautant de murs en murs… Les lumières aux néons ajoutent à ce crépuscule qui nous laisse à peine déceler les danseurs.

La chorégraphie en ressac inclut puis rejette les danseurs. Le mouvement permet des compositions audacieuses dont Brahim Bouchelaghem ne se prive pas. Cette pièce, extrêmement physique, est très technique aussi pour les puristes du hip-hop. Elle demande des prouesses aux danseurs, ce d’autant que le plateau du théâtre où ils se produisent semble trop petit pour cet ensemble plein d’une belle énergie.

Avec finesse, les danseurs ont aussi de la place pour montrer leur personnalité. Brahim Bouchelaghem n’échappe pas au solo qu’il fait sous une plaque éclairée au néon puis, plus tard, il ne manquera pas d’exécuter une coupole sur la tête, sa marque de fabrique. La danse qu’il propose possède néanmoins des moments de grâce comme celui de la seule femme dans ce monde masculin qui redonnera vie aux garçons éteints, inertes sur le sol…

Le final ne peut qu’attirer l’admiration du public tant la notion d’usure est poussée à son paroxysme, les danseurs étant tous tombés de fatigue en ayant porté cette expérience à un point extrême.

Cette pièce est donc de celles qu’il fallait avoir vues à Avignon pour être, s’il en était besoin, définitivement réconcilié avec la danse et le hip-hop…

Emmanuel Serafini

Photo Gilles Aguilar

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