« GUERILLERES ORDINAIRES », TROIS FEMMES OPPRIMEES

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lebruitduoff.com – 18 juillet 2021

AVIGNON OFF 2021. « Guérillères Ordinaires » – Cie les Grisettes – Un texte de Magali Mougel – Mise en scène Anna Zamore – Théâtre Artéphile – 16 juillet au 30 juillet à 16h10 durée 1h30.

Trois figures féminines Lilith, Léda, la batue. Trois monologues féminins. Toutes, les trois liées par une oppression quotidienne, une invisibilité de leurs souffrances.

Lilith à l’estuaire du Han : quartier français de Seorae, Corée du Sud. Elle mène un vie ordonnée avec sa famille, jusqu’au jour ou Georg, son mari, décide de percer une fenêtre dans le mur de la buanderie pour lui offrir soleil et vue sur les arbres de Seorae. Aucun horizon, fut-il la vue sur les arbres de Seorae, ne saurait satisfaire Lilith à cette idée de voir plus loin, d’aller plus loin ; là n’est pas la question ! Quelle est-elle alors ?

Chaque fois que Georg s’adresse à elle, l’impression d’un mal qui la menace lui révèle à la fois son existence et sa fragilité, et une peur en elle qui sommeille. Ce qui est fascinant, c’est de voir son visage humain se transformer lentement, de façon continue en une face haineuse : spectacle de l’hésitation entre vie et mort ? Que cache t’elle d’elle même à Georg ? In fine quel est le projet de Georg ?

Léda c’est le sourire en bannière. Léda Burdy est une parfaite hôtesse d’accueil dans l’entreprise Égon Framm. Léda, c’est le sourire en bannière… Qui a tout sacrifié pour Égon Framm. Léda c’est le sourire en bannière… Congédiée parce qu’elle ne correspond plus aux critères de l’entreprise ? Ce qui est fascinant chez Léda, c’est la volonté, certes brisée, qui s’exprime pour sortir de son abîme ; ne plus se vivre comme un cadavre exquis. Quelle sera sa vengeance ?

La dernière battue est une jeune femme qui confesse son premier amour. Raconte ses premiers émois avec une autre femme. Vivre un premier amour, questionne toujours ce que la satisfaction met en jeu. Qu’en est-il du regard de l’autre ?
Au sol, un tas de terre et de feuilles mortes jonchent le sol. Qu’a-t-il pu se passer là ? Il y a comme un arrêt sur l’image tant la compréhension de l’abominable lui saute aux yeux.

La mise en scène est soignée, habillée. Elle contribue à mettre en valeur les trois tableaux successifs : le premier tableau convoque le feu et l’océan. Le deuxième tableau, la neige, le lac gelé et l’aube. Et le troisième tableau, un tas de terre et de feuilles mortes jonchent le sol.

« Un combat à mener vers un horizon plus juste et équitable » (Magali Mougel)

André michel Pouly

Photo Anne CABARBAYE MANGE

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